Demain, le bonheur sera universel. Et obligatoire ! Dans le meilleur des mondes les foetus sont « préparés» dans des incubatrices en fonction du rôle qu’on leur destine. Les futurs Alphas, de la caste des élites, reçoivent plus d’oxygène, plus de «pseudo sang». Quant aux futurs Epsilons, à qui l’on réserve les tâches les plus pénibles, on veille à ne pas développer leurs facultés intellectuelles : un bon ouvrier n’a pas besoin de penser. Dans le meilleur des mondes, un système éducatif qui façonne les esprits comme les corps, une société communautaire qui proscrit l’individualisme, où la cellule familiale ne peut exister. Dans ce meilleur des mondes méthodiquement planifié pour construire les hommes en fonction des besoins, pour contraindre un bonheur artificiel, pour museler les passions et les interrogations, il y aura bien un grain de sable pour s’insérer dans les rouages. Un récit incontournable écrit en 1931, qui n’a pas fini d’influencer écrivains et cinéastes.
Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains " sauvages " dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des " Alphas ", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
Aldous Leonard Huxley est un écrivain britannique, né dans une famille appartenant à l'élite intellectuelle britannique. Il est le petit-fils de Thomas Henry Huxley, célèbre biologiste, le frère de Julian Huxley, premier directeur de l'Unesco, le fils de l'écrivain et herboriste Leonard Huxley. Sa mère et sa soeur meurent en 1908 et son frère ainé Trev se suicide en 1914. À seize ans, une maladie des yeux le rend quasiment aveugle. Une fois rétabli, notamment grâce à la méthode Bates à laquelle il consacrera plus tard son ouvrage "L'Art de voir" (The Art of Seeing, 1942), il étudie la littérature anglaise au Balliol College d'Oxford et obtient son diplôme. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec D. H. Lawrence, Lytton Strachey, Bertrand Russell. Il donne également des cours de français à Eton College.
Il se tourne de façon décisive vers l'écriture à l'âge de vingt ans. Son premier livre, un recueil de poèmes, paraît en 1916.
Journaliste, critique musical et critique d'art, il voyage et fréquente l'intelligentsia européenne de l'époque. Il écrira de nombreux essais littéraires sur ces thèmes.
En 1919, il fait la connaissance de Maria Nys (1899-1955), une réfugiée belge, qu'il épouse. Ils auront ensemble un enfant, Matthew (1920), qui deviendra épidémiologiste. Installés à Londres, ils voyagent en Inde et aux États-Unis. Au début des années 1920, les Huxley partent vivre en Italie.
En 1926, Aldous Huxley écrit un roman à fort succès "Contrepoint" ("Point Counter Point", publié en 1928), où il donne une vision ironique de la société.
En octobre 1928, la famille s’installe à Suresnes près de Paris. Ils passent l’hiver 1929 chez D. H. Lawrence, à Bandol. Le 3 mars 1930, ils sont auprès de lui lorsqu’il meurt à Vence.
En avril 1931, quatre mois lui suffisent pour écrire "Le meilleur des mondes" (Brave New World, 1932), une dystopie qui restera sa plus grande œuvre et qui connut rapidement un succès mondial.
En 1937, la famille embarque pour les États-Unis (Huxley deviendra scénariste pour Hollywood). Ils passeront les vingt-six années suivantes en Californie. Aldous Huxley meurt le 22 novembre 1963, et est enterré en Angleterre.
Sur Oleyn, l’île sacrée, centre de l’ancienne civilisation aujourd’hui disparue, Dalron achève le récit de son périple au sud-Faran à ses compagnons de toujours.
Alors qu’au cœur même de la cité d’Aardhen de grands bouleversements se dessinent, loin, très loin sur les rives d’Amëria et de la très secrète Anticron, un peuple inconnu fait son apparition. D’où viennent ces étrangers en quête de la route qui mène à l’île sacrée ?
À la détermination de Dalron s’opposent des traditions ancestrales. Sera-t-il assez fort pour y faire face et convaincre les Arkhýliens de sortir de l’ombre ?
Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue à chercher l’homme de sa vie. Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa petite fille.
Ils font connaissance grâce à Internet et, désireux de se rencontrer, se donnent bientôt rendez-vous dans un restaurant de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte de l’établissement, sont conduits à la même table et pourtant… ils ne se croiseront jamais.
Jeu de mensonges ? Fantasme de l’un ? Manipulation de l’autre ? Victimes d’une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’un simple rendez-vous manqué…
Ludwik et Grazyna ont à nouveau trente ans. Après une rencontre dévorante, plus rien ne peut les séparer. Ou presque. Car les jeunes amoureux ont également l’expérience d’une vie commune longue d’un demi-siècle. Jusqu’à hier, ils vivaient en 2013 et approchaient les quatre-vingts ans. Or, pour des raisons obscures, le lendemain du 50e anniversaire de leur rencontre, le couple se réveille en 1963, jeune et beau, avec en prime les souvenirs de leur passé.
Cependant la Pologne dans laquelle ils se trouvent n’est plus celle qu’ils ont connue. La Seconde Guerre mondiale est certes passée par là, mais leur patrie a désormais entamé une union de force… avec la France ! Bien décidés à ne pas tomber dans la routine et commettre les mêmes erreurs, Ludwik et Grazyna s’ouvrent à des aventures nouvelles. Mais leur amour résistera-t-il à cette seconde vie ?
« Cette année, ma mère a fait un infarctus et mon père est tombé dans un hall d’hôtel. J’ai commencé à devenir un habitué des hôpitaux parisiens. En revenant de la clinique, Romy est entrée dans la cuisine avec un sourcil plus haut que l’autre. – Papa, si je comprends bien, tout le monde meurt ? Il va y avoir grand-père et grand-mère, puis ce sera maman, toi, moi, les animaux, les arbres et les fleurs ? Romy me regardait fixement comme si j’étais Dieu.
Elle ajouta alors une phrase très aimable : – Papa, je n’ai pas envie que tu meures… – Ne t’inquiète pas chérie, lui ai-je répondu, à partir de maintenant, plus personne ne meurt. Il ne me restait plus qu’à tenir cette promesse inconsidérée ». Palpitant. Si on cherche une lecture qui change de tout, alors il faut choisir celle-ci. Le Parisien. Comme toujours, Frédéric Beigbeder sait parfaitement saisir les sujets d’époque.
Transfuge. Un roman d’amour audacieux entre obsession et espoir. Marie Claire.
«De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.»