Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (en russe : Владимир Владимирович Маяковский) est un poète, dramaturge et futuriste russe.
Son père était garde forestier en Géorgie et à sa mort, la mère et ses trois enfants partent pour Moscou où ils vivent dans la plus grande misère. Il entre aux Beaux-Arts en 1911. Il se rapproche des futuristes et devient une des figures de la bohème moscovite. Il adhère au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (bolchevik) et commence à écrire de la poésie. Extraordinairement doué, il est « capable de composer mentalement un poème de 1500 vers » mais il est aussi agitateur et propagandiste, directeur de revues, dessinateur d’affiches, auteur de théâtre, scénariste, acteur, conférencier, organisateur d’expositions. Il sera aussi l’ami de Khlebnikov, Pasternak, Roman Jakobson, Malevitch, Eisenstein, etc.
En 1913 il rencontre Elsa Kagan (future Elsa Triolet) qui devient sa maîtresse alors qu’elle n’a que 17 ans. Mais surtout en 1915, il rencontre la sœur aînée d’Elsa, Lili Brik dont il tombe éperdument amoureux. Lili Brik va épouser Ossip Maximovitch ce qui n’empêchera pas la liaison de Lili et de Maïakovski de continuer. Amour tumultueux qui finira pas se rompre en 1924.
De retour à Moscou et après la révolution d’Octobre de 1917, qu’il accueille d’abord favorablement, il utilise, sincèrement, son talent au service du pouvoir politique, notamment dans le poème « Lénine ». Il écrit également deux pièces satiriques : « La Punaise » (1920) et « Les bains publics » (1929).
Fondateur de la revue LEF (Front gauche de l’art) au service de la N.E.P. (Nouvelle Politique Économique), rédacteur de l’organe central du parti communiste et membre actif de la RAPPP (Association des écrivains prolétariens de la Russie), il fait de nombreux voyages à l’étranger, notamment à New York, Londres et Paris.
En 1925 Maïakovski part pour le Mexique et les États Unis où il rencontre une émigrée russe Elly Jones dont il aura une fille, en 1926.
Sa déchirure intérieure entre la poésie et le combat partisan, entre sa passion amoureuse et sa passion révolutionnaire ainsi que sa douleur de perdre sa voix prodigieuse l’empêchant désormais de déclamer ses poèmes, ont fini à créer chez ce titan un désarroi généralisé qui l’a mené à la dépression. Il se tire une balle dans le cœur.